Les services sociaux de la Ville de Genève, au secteur "Exclusion", en collaboration avec la Haute École de Travail Social de Genève, m'ont formé à :
- Comprendre les mécanismes de l’agressivité et ses conséquences, notamment en lien avec la précarité affective.
- Explorer les mécanismes de la bientraitance et leurs effets positifs, porteurs de richesse affective.
- Reconnaître et transmettre les valeurs de l’éducation et de l’auto-éducation.
- Mettre en œuvre une autorité fondée sur la bientraitance.
Qu’est-ce que le secteur “Exclusion”?
Le secteur “Exclusion” est un dispositif mis en place et géré par la Ville de Genève, dont le champ d’action couvre l’ensemble du canton. Il a été instauré sous l’impulsion du magistrat Manuel Tornare, à la suite du décès tragique d’une femme sans abri, morte de froid dans une rue à Lausanne. Cette perte insupportable a éveillé une responsabilité éthique : Manuel Tornare ne pouvait concevoir qu’un tel drame puisse survenir à Genève sous son mandat.C’est ainsi que le secteur “Exclusion” a vu le jour, avec pour mission de prendre en charge toutes les personnes vivant à l’extérieur, dans les rues du canton. Plusieurs structures ont été créées :
- Des accueils de jour ouverts toute l’année, offrant repos, café, repas, accompagnement et conseils.
- Des accueils de nuit en période hivernale, permettant un répit temporaire (en général une semaine) aux personnes les plus autonomes, et un séjour prolongé, selon évaluation, pour celles en situation de grande vulnérabilité.
Objectifs de mon engagement dans le secteur "Exclusion" :
- Prévenir les décès de personnes sans abri dans l’espace public.
- Créer des liens humains durables.
- Évaluer l’état de santé physique, affectif et psychique des personnes rencontrées.
- Anticiper, désamorcer et transformer les situations de douleur et de violence extrême.
- Instaurer et préserver un espace de paix dans les structures d’accueil dites “bas seuil” ou destinées à l’extrême précarité.
- Aller à la rencontre des personnes vivant dans les rues du canton de Genève et leur apporter des soins de proximité.
- Prendre soin de la santé affective autant que physique.
- Adopter une posture centrée sur les solutions.
- Maintenir une juste distance relationnelle.
- Répondre à l’urgence.
- Remonter à la source du tourment, afin de le transformer ou, si possible, l’éliminer.
Pendant ma période de travail dans le secteur de l’"Exclusion", mon fils Donovan, alors âgé de 16 ans (c’était il y a 15 ans), aimait écouter mes récits de terrain. Il s'intéressait particulièrement aux transformations que pouvaient engendrer la richesse morale — ou affective — chez des personnes vivant dans une extrême précarité.
Un soir, Donovan m’a confié que je devrais intervenir partout — dans les écoles, les entreprises, les familles — car de nombreux êtres humains, petits et grands, vivaient une grande précarité affective. Ils se montraient durs pour survivre, pour tenir, mais la violence émotionnelle régnait. Et si j’avais réussi à faire émerger la richesse affective chez des personnes vivant dans la rue, alors, selon lui, je pourrais aussi la faire fleurir partout ailleurs.
La sagesse de mon fils m’a profondément touché. En 2013, j’ai choisi de me consacrer à l’inclusion en tant que conseiller social indépendant. Depuis, j’ai accompagné des familles, des enfants et des personnes de tous âges.
Mon expérience s’est progressivement étendue aux domaines juridique, carcéral, familial et de la protection de l’enfance. Je bénéficie de la supervision bientraitante de la doctoresse psychiatre Elisabeth Schärer, à qui j’exprime toute ma gratitude.
Tout ce parcours m’a conduit à vous proposer du conseil et des formations en santé et richesse affective. Il s’agit d’entendre et de comprendre que toute expérience humaine justifie la bientraitance. Et, par conséquent, de s’autoriser et se permettre une "tolérance zéro face à la violence", qu'elle soit contre nous, ou en nous.
Vous souhaitez en savoir davantage, recevoir une aide, une idée ou partager une réflexion? Je vous invite à me contacter avec confiance et simplicité.
Tout justifie la bientraitance - Face à la violence tolérance zéro, même en soi - La bientraitance, une question de santé: mentale, affective, publique.