Les services sociaux de la Ville de Genève, au secteur "Exclusion", en collaboration avec la Haute École de Travail Social de Genève, m'ont formé à :
  • Comprendre les mécanismes de l'agressivité et ses conséquences (précarité morale ou affective).
  • Comprendre les mécanismes de la bientraitance et ses conséquences (richesse morale ou affective).
  • Comprendre et partager la richesse de l'éducation et de l'auto-éducation.
  • Pratiquer l'autorité bientraitante.
Le secteur Exclusion des services sociaux de la Ville de Genève a pour responsabilité les personnes sans abri dans tout le canton de Genève.

Objectifs de mon travail au secteur Exclusion :

  • Éviter que toute personne sans abri ne décède dans la rue.
  • Créer des liens.
  • Diagnostiquer l'état de santé physique, affectif, et mental.
  • Anticiper, désamorcer, et transformer des situations de douleur et d'extrême violence.
  • Créer et maintenir un espace de paix dans les structures d’accueil "bas seuil" ou "extrême précarité".
  • Aller à la rencontre des personnes vivant dans les rues du canton de Genève et leur apporter des soins.
  • Prendre soin de la santé affective et physique.
  • Se concentrer sur les solutions.
  • Maintenir la "juste" distance.
  • Utiliser les deux piliers du travail social :
    1. Répondre à l'urgence.
    2. Remonter à la source du tourment pour l'éliminer.
  • Travailler en partenariat avec les urgences hospitalières, les urgences psychiatriques, les polices cantonales, municipales et privées, les habitants des quartiers, les différentes structures sociales d'État ou associatives du canton, le Quai 9 (première ligne), la protection civile, l'UMUS (Unité Mobile d'Urgence Sociale), la Croix-Rouge genevoise, le bateau "Le Genève", Emmaüs, l'Armée du Salut, Partage, et la Haute École de Travail Social (HETS) de Genève.
Pendant ma période de travail au secteur "Exclusion", mon fils Donovan avait 16 ans (c'était il y a 15 ans). Il aimait écouter mes récits de travail et les résultats que pouvaient apporter la richesse morale (ou affective) aux humains en extrême précarité. Un soir, mon fils m'a dit que je devrais travailler partout : dans les écoles, les entreprises, et les familles, car beaucoup d'humains, petits et grands, vivent une grande précarité morale. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu : les gens se montrent durs pour vivre, survivre; la violence morale règne.

J'ai entendu mon fils. Depuis 2013, j'ai proposé mes services dans "l'inclusion" en tant que conseiller social indépendant.
Mon expérience s'est élargie aux domaines juridiques, carcéraux, familiaux et de l'enfance.
Je suis supervisé par la doctoresse psychiatre Elisabeth Schärer, à qui je transmets toute ma gratitude.
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